LA PROTECTION DES ENFANTS ET LE PARADOXE DU DÉFICIT D’ENREGISTREMENT DES NAISSANCES EN RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO.
Etude menée dans la ville de Kisangani
Abstract
En Afrique subsaharienne, le taux d’enregistrement des naissances reste très faible bien que certains Etats aient enregistré des avancées significatives. Parmi les Etats confrontés à ce déficit d’enregistrement, il y a lieu de citer la République Démocratique du Congo (RDC) qui, de par son poids démographique, se classe troisième à l’échelle continentale après le Nigeria et l’Ethiopie.
Pourtant, les instruments juridiques tant internationaux, régionaux que nationaux garantissent aux enfants ce droit, faisant ainsi obligation aux parents de déclarer les naissances de leurs enfants. Ce constat s’observe différemment en RDC, la ville de Kisangani n’y échappe.
Cet article qui interroge les facteurs qui expliquent ce déficit d’enregistrement des naissances a mis en exergue plusieurs facteurs. Parmi ces derniers, il y a lieu de noter le dysfonctionnement de l’administration publique, singulièrement l’état-civil qui est investi de cette compétence. De plus, il s’observe une déficience de coordination dans ce processus, les barrières géographiques, l’ignorance et l’irresponsabilité des parents.
Pour optimiser l’enregistrement des naissances, il y a lieu de moderniser l’état-civil, renforcer la coordination et/ou la collaboration entre les services compétents, la création des bureaux secondaires et la sensibilisation es parents
Les services de l’état-civil eux-mêmes sont confrontés à des nombreux problèmes qui leurs garantissent pas un fonctionnement optimal. Il s’agit notamment de la déficience de leur prise en charge par l’Etat, leur sous-équipement lié à l’absence de numérisation et l’absence des stratégies de la gestion des naissances.
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References
[2] Plusieurs facteurs sont à la base du déficit d’enregistrement des naissances dans la ville de Kisangani, notamment la faible collaboration entre les services de la santé, de la justice, l’état-civil et les ONG.
[3] En effet, les naissances surviennent dans des centres de santé à partir desquels l’état-civil devait obtenir des renseignements sur des nouvelles naissances. En cas de non enregitrement, il pouvait saisir la justice pour contraindre les parents concernés à enregistrer les naissances.
[4] Les ONG, des acteurs importants de la société ne sont pas mobilisées dans ce processus, certainement , faute d’une gouvernance intégrée. Elles sont pourtant censées sensibiliser les parents et les accompagner dans c processus.
[5] Par ailleurs, les services de l’état-civil eux-mêmes font partie du problème. Les agents n’étant pas moyens, ni équipés pour mener à bien leurs tâches, ils sont démotivés et inefficaces.
[6] Les parents n’ayant tous pas le même niveau d’instruction et d’information, certains sont même ignorant de l’obligation qui leur sont faites pour enregistrer leurs enfants.
[7] De plus, les barrières géographiques constituent un autre facteur important. Les naissances surviennent souvent loin des services compétents, voir les résidences de certains parents. Or, les communes étant très vaste, parfois les parents se découragent, car ils doivent parcourir de longues distances pour enregistrer leurs enfants, mais surtout avec la précarité de vie qu’ils mènent.
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