FIN DE MANDAT CONSTITUTIONNEL ET MECANISMES DE SURVIE DU REGIME KABILA Expression d’une démocratie construite et détruite en RDC ?
Abstract
La fin du mandat constitutionnel et les mécanismes de survie du régime Kabila après 2016, traduisent l’expression de la destruction d’une démocratie construite dans la douleur sur les ruines du Zaïre, au lendemain de l’adoption de la constitution par referendum populaire de 2005 ayant conduit la RDC aux deux remières élections démocratiques de 2006 et de 2011.
Pour atteindre son objectif stratégique, la Majorité Présidentielle a multiplié des « plans » ou des stratagèmes politiques qui, d’abord, se sont avérés contre-productifs à savoir : le plan de Kingakati, plan de Cité de l’UA, plan de l’ONIP, plan de la globalité du calendrier électoral, plan de la connexion du BCR à la CENI et plan de démembrement des provinces.
Ensuite, le plan de la « dernière chance politique » s’est avéré plutôt productif. Ce « plan » découle des consultations présidentielles du Palais de la Nation de juin 2015, pour la tenue du Dialogue politique national inclusif. Le premier round de ce dialogue a débuté sans succès à la Cité de l’UA (octobre 2016) sous la facilitation du diplomate togolais Edem Kodjo. Le second round qui a eu lieu au Centre Interdiocésain de Kinshasa, sous la médiation de la CENCO, a débouché à la signature de l’Accord du 31 décembre 2016. Cet Accord, fruit de la « derrière chance politique » offre, d’une part, un réel succès à Joseph Kabila après la fin du mandat de se maintenir au pouvoir jusqu’à l’investiture du nouveau Président élu. Et d’autre part, ces mécanismes de survie du régime et cet Accord du 31 décembre 2016 constituent un véritable recul démocratique en RDC marqué par la restriction des libertés publiques et la répression policière et militaire contre les membres de l’Opposition politique et des mouvements citoyens.
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